Bonjour, bonjour lecteurs absents!
J'ai choisi de me lancer dans la mésaventure du blog pour faire un pied de nez à toutes ces bloggeuses people si tristement parisiennes et ennuyeuses. Je me doute que personne ne lira ses mots et je n'entend pas faire de la concurrence aux gens populaires étant donné que je ne suis qu'une petite "pechno" et que je l'assume.
Je sais ô combien il est difficile de se faire une place dans la vie parisienne lorsqu'on vient d'un modeste de village de 120 habitants et dont la seule occupation est de regarder le vent à travers les feuilles (ce qu'on croît). Le plus drôle est la réaction des parisiens à cette découverte:
" Oh tu viens de Normandie! Ah oui Deauville! C'est magnifique, j'ai une petite résidence secondaire là bas!"
D'une ce sont tes parents qui possèdent cette résidence et de deux la Normandie mon cher ne se limite pas à Deauville. D'ailleurs je le redis et c'est la dernière fois, la Haute-Normandie ne connaît pas la plage mais plutôt les champs.
" Oh alors tu dois connaître tous les noms de vache! Ca me rappelle quand j'étais chez ma grand-mère à la campagne, on allait chercher le lait directement chez l'habitant.
- Encore raté, charmant petit aventurier, ce sont les chevaux qui m'entourent et j'achète mon lait au "Carrefour Market". Je ne dis pas que ce soit le cas de tout le monde car je ne m'estime pas comme un exemple général mais dans ce cas, tu fais erreur."
" J'ai récupéré un oiseau hier sur ma terrasse, tu dois savoir comment le nourrir toi.
- Pourquoi?
- Parce c'est toi qui vient de la campagne, tu dois avoir des poules où des trucs comme ça..."
Mais le parisien est téméraire, jusqu'au-boutiste et malgré tout j'aime ça, c'est aussi très français:
" Oh, tu entends? Des mouettes, ça doit te rappeler chez toi, j'adore ce son, ça me rappelle tellement la Normandie...
- Pour la dernière fois, je n'ai pas de mouettes chez moi mais des pigeons!!!"
Mais son visage parisien est impassible, beau, rêveur, les yeux à demi-clos, déjà partis dans un de ses fantasmes impressionnistes. J'éprouve du remord à être aussi froide et désillusionnée mais on ne peut rien y faire, nous ne sommes pas du même monde et ce sera périlleux de se faire une place parmi la jeunesse dorée parisienne, pas seulement parce qu'ils ont l'imagination remplie de clichés nouvelle vague mais parce je suis tout autant pleine de préjugés à leur sujet...
Mais je n'ai pas le choix, j'ai le malheur de vouloir devenir actrice, et pire, de me former dans l'une des écoles d'acteur les plus prisées et les plus chères de Paris... Quand deux France se confrontent, le choc des cultures!
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